La Renaissance à travers petites et Grande histoire.
Rien que évoquant les personnages, on perçoit la grandeur des sujets, la force des thèmes abordés.
Le roi Henri II, son décès en 1559.
Catherine de Médicis devenant ici une brillante et fine stratège.
Diane de Poitier, la favorite, qui va devoir s’incliner.
Les frères Guise, farouches adversaires du protestantisme participants aux guerres de religion jusque’à ce massacre de la Saint Barthélémy.
Marie Stuart, la future reine d’Ecosse.
Nostradamus mis sur le banc de touche par le Roi concernant ses prédictions.
Ambroise Paré, protestant et inventeur de la médecine légale.
Et enfin, dans la dernière partie de ce tome 1, arrivent les espionnes composant le fameux »Escadron volant » chargé de retrouver le régicide Gabriel de Montgommery.
Cet escadron est époustouflant de stratégie, presque de machiavélisme pour déterre le traite. Rien n’est de trop pour elles, elles sont toute à la cause de la Reine et mettront tout en oeuvre pour ne pas faillir à leur mission. Leur charme autant que leur espièglerie font mouche. Elles m’ont amusées, elles m’ont emportées dans leur ambition.
Il y a par exemple, Claudine mariée contre son gré à un baron très âgé, Madeleine de l’Etoile dont la famille a tout perdu, Louise déçue en amour, Isabeau qui rêve de briller à Paris. Elles sont si humaines, presque bouleversantes, qu’on ne peut que s’y attacher. Un peu comme si on était dans ‘’Charlie et ses drôles de dames » mais à la Renaissance.
Le tome 2 est annoncé pour bientôt, on pourra certainement se faire plaisir à leurs côtés.
On retrouve dans ce livre les qualités de journaliste et scénariste de l’écrivaine Muriel Romana. On devine ce qu’elle pourrait en extraire pour en faire un scénario de film. Les images, les ingrédients, la vivacité des faits historiques, tout est là.
Son écriture est fluide, l’arc narratif se défend, les comportements humains très bien analysés et, qualité indéniable, les faits historiques ne pèsent en rien dans ce roman bien construit.
Bref, il n’y a rien à jeter dans ce roman historique non amidon. C’est léger à souhait.
Je devrais lire sa trilogie sur Marco Polo dont je ne connais pas grand chose et qui, si c’est aussi habilement présenté, devrait peaufiner ma culture historique.