Une excellente découverte
Pour ce qui est du cadre historique, on sent que l’autrice a bien fait ses recherches (comme en témoigne la bibliographie à la fin), l’immersion est donc bien là.
Le contexte historique est donné au travers d’explications jamais trop longues ou inutiles, les grandes figures du 16e siècle sont toutes présentes ou citées, les personnages parlent « comme à l’époque » sans que la plume de l’autrice ne perde en fluidité ; bref, on est bel et bien transporté à la fin du règne de Henri II, sans aucun doute possible.
Ceci étant dit, 16e siècle rime aussi avec : « heureusement que je ne suis pas néE à cette époque ». Je ne compte plus le nombre de scènes d’agressions sexuelles et de propos déplacés tenus par la gent masculine tout au long du roman, qui donne un aperçu du destin de bon nombre de femmes de cette époque.
Néanmoins, loin de se résigner à leur sort, nos quatre protagonistes (à qui on peut adjoindre Catherine de Médicis) subissent les épreuves imposées par la société pour mieux s’émanciper : qu’il s’agisse de mariage forcé ou de la ruine de sa famille, quand elles ne jouent pas de jouer de leurs charmes pour mieux prendre le dessus.
La fin du roman est l’aboutissement de cette maturation et donne envie de lire la suite. Elle m’a en effet donné l’impression que les choses sérieuses commençaient vraiment au cours des dernières pages, alors que Louise et les autres prennent leur destin en main.